OCÉAN ATLANTIQUE
Du 17 mai (Brest)
au 26 mai 1981 (Brest)
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Campagne EDYLOC 1
à bord de Le Noroit
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Chef de mission : Annick Vangriesheim (CNEXO)
(Crédit photos : Paul Tréguer).
Au cours de la campagne EDYLOC 6 mouillages ont été posés en croix sur des fonds de 4780 m dans la plaine abyssale de Porcupine au large du Golfe de Gascogne ; le navire Le Noroit dans le port de Brest.
Le programme EDYLOC a pour but d’étudier les courants profonds de la plaine abyssale du Golfe de Gascogne et leur variabilité pendant un an. La cheffe de mission était Annick Vangriesheim, trop tôt décédée, à laquelle je dédie cette évocation visuelle de la campagne.
J’y ai participé pour l’analyse des caractéristiques chimiques des eaux profondes et pour un suivi des eaux de surface de la sortie de la rade de Brest au talus continental.
La campagne EDYLOC 1 s’est déroulée à bord de Le Noroit, un navire de 45 m beaucoup moins confortable que le Jean Charcot (74m) dans la houle de l’Atlantique Nord. En cette fin du mois de mai 1981 la température de surface atteint plus de 12°C au large, mais la mer est agitée à très forte sous l’effet de vents en majorité du secteur ouest, donnant l’impression que même au printemps le golfe de Gascogne et le proche Atlantique ne sont jamais paisibles. Le navire, qui a quitté Brest le dimanche 17 mai, reviendra le mardi 26 mai en vue des Pierres Noires (Iroise) détectées au radar à 7 :30 du matin.
En accompagnant mes collègues physiciens j’ai beaucoup appris sur les techniques de mouillages profonds, ce qui allait me servir deux décennies plus tard pour la mise en œuvre de tels mouillages dans l’océan Antarctique (voir la campagne ANTARES).
Les lignes de mouillages déployées à EDYLOC comprenaient notamment (voir schéma ci-dessous) deux courantomètres pour enregistrer la variabilité des courants à 4000m et à 10m au-dessus du fond, divers éléments de flottabilité, un largueur de lest déclenchable acoustiquement depuis le navire, et une balise radio qui permettra un repérage plus aisé de la tête de mouillage lors de sa remontée en surface un an plus tard.
Composition des mouillages profonds EDYLOC avec un courantomètres placé 10 m au-dessus du fond et un second à 4000 m de la surface.
Le Noroit cap à l’ouest dans le golfe de Gascogne (crédits : Paul Tréguer)
Bathysonde Neil-Brown (mesures en continu de la température, la conductivité, la profondeur et le dioxygène) avec sa rosette de douze bouteilles de prélèvement ; Bathysonde à la mer sur bâbord (crédits : Paul Tréguer).
La tête de mouillage avec son pavillon rouge et une balise radio est d’abord larguée ; deux hommes d’équipage filent du câble pour l’éloigner de l’hélice du navire (crédits : Paul Tréguer).
Annick Vangriesheim (Cnexo), en ciré jaune, dirige les opérations de mise à l’eau des mouillages ; étalement sur la plage arrière de toutes les composantes (flotteurs sphériques, courantomètres,…) d’un mouillage complet (crédits : Paul Tréguer).
Flotteurs sphériques Benthos et courantomètre Anderaa, prêts à être largués (crédits : Paul Tréguer).
Mise à l’eau du courantomètre Anderraa ; on file du câble (crédits : Paul Tréguer).
Préparation de largage de flotteurs sphériques Benthos ; préparation d’un second courantomètre Anderaa (crédits : Paul Tréguer).
Câble filé ; derniers flotteurs sphériques prêts (crédits : Paul Tréguer).
Sur le pont largeur acoustique et lest sont gréés ; le parachute accroché au lest est largué : il ralentira la chute de la ligne déployée qui d’horizontal pendant la mise à l’eau deviendra vertical, le lest une fois posé sur le fond (crédits : Paul Tréguer).
Participants (liste non exhaustive) :
Océanographie physique :
Raymond Perchoc, Gilbert Auffret, André Billant, Jean-Pierre Couillou.
Océanographie chimique :
Paul Tréguer
(UBO, Brest)